La légende des Berlingots de Pézenas

Grand frère de la « Bêtise de Cambrai », cousin germain de la « Chique » et du « Sucre d’Orge » avec un tour de main et un parfum spécial , notre « Berlingot » naquit dans l’une de ces échoppes qui sont remises en valeur par le comité de « La Mirondela dels Arts » où l’un de nos concitoyens tient une boutique de pâtissier-confiseur.

« A l’époque, peut-être au XVIIe ou XVIIIe siècle lors des importants marchés qui animaient les rues de la Foire, Saint-Jean et la place au Bled à travers les étalages et les marchands ambulants, l’on pouvait apercevoir un Africain en costume du pays qui déambulait en tenant une planchette sur son épaule, sur laquelle était posé un énorme pain de sucre cuit que son propre poids faisait descendre lentement jusque dans sa main, l’étirant, il en vendait des morceaux aux passants, entouré d’une multitude d’enfants qui écarquillaient leurs yeux d’envie. A la fin de chaque pain, il retournait chez le pâtissier qui l’avait hébergé, pour recuire du sucre en changeant son arôme, tantôt à la menthe ou à l’anis, tantôt au café ou au citron, il prenait un réel plaisir à faire connaître les parfums de son pays natal.

Lorsqu’il se sentit vieillir, avant de repartir vers son Afrique lointaine, par reconnaissance et pour remercier celui qui lui avait prêté son toit et ses outils, il lui confia son secret de fabrication ».

Les marchés ayant peu à peu perdu de leur importance, la disparition quasi totale des marchands ambulants, notre pâtissier voulut continuer la vente de ce sucre cuit dans sa boutique, tant il lui était demandé, et ne voulant pas abandonner la pâtisserie, il décida de fabriquer tous les matins un choix de cette fameuse pâte de sucre de parfums différents, qu’il découpait en bâtonnets et présentait dans des bocaux de verre. Le « Berlingot de Pézenas » était né.

Voici une illustration faite en 1912:

 

Dessin légende représentant un Africain portant un baton de sucre sur l'épaule.

Un peu d’histoire

A l’origine, le Berlingot de Pézenas était de forme plutôt longue car il etait coupé à la main. Il n’a jamais eu de forme tétraédrique. Les cuites étaient faites pour 3kg de sucre seulement. Pour pouvoir faire des cuites de 10kg et le sucre refroidissant trop vite, nous avons dû moderniser la phase de coupe en utilisant des cylindres de bronzes, d’ou la forme actuelle du berlingot de Pézenas, qui s’adapte finalement bien mieux au palais.

Pour connaitre les différents parfums déclinés sous les différentes couleurs de nos berlingots, rendez-vous sur la page: des gouts et des couleurs.